Race to the Summit Review : Le documentaire sportif allemand, initialement intitulé Duell Am Abgrund, sorti sur Netflix le 4 octobre 2023, retrace la rivalité mortelle entre les intrépides alpinistes Ueli Steck et Dani Arnold, alors qu’ils établissent des records de vitesse sur les faces nord des Alpes suisses.
Réalisé par Nicholas de Taranto et Gotz Werner, ce film sportif à forte teneur en adrénaline dure 90 minutes. Des sous-titres anglais et un doublage audio sont disponibles pour le public international.
Race to the Summit Review Contains Mild Spoilers (en anglais)
Critique de Race to the Summit : Discussion
Le nouveau documentaire sportif de Netflix ne se contente pas de creuser l’esprit d’aventure du sport en question, mais pose également un regard critique sur les conspirations qui surgissent dans cette compétition à fort enjeu pour atteindre la victoire et la gloire. Il interroge en particulier le sport, les personnes impliquées dans son développement et la nature de la compétition, propulsant ainsi l’action en avant en mettant en scène deux des plus grands alpinistes – le pionnier spectaculairement acclamé, feu Ueli Steck, et la fougue beaucoup plus jeune et déterminée de Dani Arnold.
Ce dernier présente d’abord ses émotions sincères à l’idée de suivre les traces de Steck à ses débuts, mais comme le veut inévitablement la nature de tout sport, il finit par rejoindre les rangs de son grand rival. Défiant les hauteurs et la mort, tous deux se sont d’abord relayés pour battre des records, Dani entamant cette compétition féroce en prenant les commandes en tant que nouveau venu alors qu’Ueli avait déjà établi sa gloire auparavant. Et tandis qu’Arnold continue de grimper les échelons, atteignant finalement un poste parallèle à celui d’Ueli Steck, il ressent lui aussi la pression de créer de nouvelles merveilles en établissant des records inouïs.
Race to the Summit attire notre attention sur le fait que la compétition en question n’est pas une course directe de 100 mètres, ce qui vous empêche de voir directement comment votre concurrent effectue ses mouvements. L’alpinisme est un sport plutôt solitaire, en particulier pour ces deux-là, car c’est en solitaire qu’ils ont le mieux travaillé. Tout ce stratagème alimente la pression qui pousse à repousser les frontières et les limites des défis que l’on s’était fixés auparavant. Cependant, assez rapidement, avec un nouveau succès en poche, ces athlètes sont contraints de faire un nouveau pas et de mettre leur vie en jeu dans l’espoir d’atteindre de nouveaux sommets, avec un tableau sombre de “Et si ?” en épelant de manière inquiétante qui met en danger leur sécurité.
Dani Arnold et Ueli Steck
Le cas d’Ueli nous permet également de voir comment les choses se passent pour quelqu’un qui n’a pas de passé sportif sur lequel s’appuyer ou dont il peut s’inspirer. Sa vie place la barre très haut en montrant que, dans de tels cas, on ne peut compter que sur la volonté et l’ambition.
Et comme le dit Don Bowie, un autre alpiniste de haute altitude, les enjeux sont incroyablement et ridiculement élevés et injustes. Ueli mentionne la “pureté” de l’escalade sans corde, mais en fin de compte, il faut bien tracer une ligne quelque part, en particulier avec les pressions exercées pour que les médias restent pertinents, ce qui ne laisse pas ces athlètes suffisamment libres pour se délecter de leur nouveau succès, mais les pousse plutôt à répondre à la question “qu’est-ce qu’on fait ensuite”.
Les demandes de preuves de votre réussite vous amènent à vous demander s’il s’agit d’une victoire personnelle ou plutôt d’une compétition qui permet aux joueurs vedettes de rester “pertinents” pour que les médias continuent à les couvrir, en transformant l’esprit du sport en une entreprise commerciale.
Ueli Steck
Visuellement, le film fait de son mieux pour capturer non seulement la beauté généreuse de la nature et des sommets enneigés, mais aussi leur dureté et leurs pouvoirs sauvagement menaçants qui pourraient facilement dominer la volonté d’une personne, quelle que soit sa force de caractère. Race to the Summit s’assure d’illustrer les sombres réalités du sport qui ne s’étendent pas seulement au sportif en question, mais aussi à sa famille.
Documentaire Netflix Race to the Summit : Réflexions finales
Le documentaire de Netflix va encore plus loin en décrivant la nature humaine, émotionnelle et conflictuelle de l’esprit sportif et l’inévitabilité de la fin qui se rapproche avec la nature dangereuse du sport. Il est bon de voir que le film ne romance pas la vision de l’alpinisme et la façon dont les athlètes le pratiquent simplement pour leur libération personnelle, parce qu’après un certain temps, il prend naturellement la voie commerciale, d’autant plus qu’il a été mentionné dans le cas d’Ueli que les sponsors provenaient de facteurs externes, sans lesquels il n’aurait pas pu repousser ses limites et réaliser ces grands exploits par ses propres moyens.
En fin de compte, le film pose de graves questions sur l’acceptation de ses propres limites et sur le fait de s’éloigner lorsque le moment est venu de le faire parce que d’autres responsabilités s’imposent et que votre vie n’est pas seulement la vôtre. A travers les interviews de l’animatrice de télévision Mona Vetsch, nous avons également l’occasion de critiquer l’impact négatif de la course pour être le “meilleur” dans quelque chose, ce qui nous amène à nous demander pourquoi il ne suffit pas d’être “bon” dans quelque chose, surtout lorsque votre vie est empilée dans cette compétition ou rivalité pour atteindre le sommet – ce qui est une question plutôt neutre qui peut être soulevée dans les cas d’Ueli et de Dani.
Duell Am Abgrundest actuellement en streaming sur Netflix.
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