Critique: Sweet Girl est une histoire rudimentaire de fugitif en fuite avec un rebondissement peu original.

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Il va sans dire que la politique qui entoure tout le paysage du système de santé hypocrite et de l’industrie pharmaceutique est mûre pour un matériau capiteux. Des réalisateurs comme Steven Soderbergh (Effets secondaires et Unsane) l’ont exploré par le biais de la commodité du genre, mais avec des résultats mitigés. Avec Sweet Girl, le producteur devenu premier réalisateur Brian Andrew Mendoza trace son histoire de fugitif en cavale autour d’une telle conspiration pharmaceutique.

Ray Cooper joué par Jason Momoa est un père de famille dévoué et honnête. La séquence d’ouverture nous montre une famille de trois personnes en vacances dans la nature et l’amour entre eux est nettement visible. Jusqu’à ce que la tristesse s’installe. Quelques années plus tard, Adria Arjona, la femme de Ray, est à nouveau atteinte d’un cancer. Seulement cette fois, il semble fatal et les médecins s’appuient fortement sur un nouveau médicament bon marché à l’efficacité extrêmement puissante.

Mais cette fois, les étoiles ne sont pas alignées pour la famille Cooper. Simon Keeley (Justin Bartha), le PDG de Biopharma – la société pharmaceutique qui a imaginé un médicament spécial, arrête indéfiniment la production. Ray, qui dépendait clairement de cette marge de manœuvre pour sauver la vie de sa femme, est outré. A tel point qu’il interpelle Keeley en direct à la télévision, le tient pour responsable et menace de le traquer et de le tuer.

Malheureusement, sa femme meurt et il doit se débrouiller seul avec sa jeune fille mûre Rachel (Isabela Merced). Tous deux tentent de recoller les morceaux de leur vie brisée, mais Ray est incapable d’aller de l’avant. Le fait de ne pas avoir obtenu justice pour la mort de sa femme a créé un obstacle sur sa façon de faire son deuil correctement. Les mois passent quand Ray reçoit soudain un appel d’un journaliste qui tente de découvrir la vérité derrière ce qui s’est passé avec la société pharmaceutique et quelques riches ressortissants.

Alors que Ray comprend ce qui se passe réellement, une autre mésaventure conduit à la mort du journaliste. Le tueur à gages nommé Amos Santos (Manuel Garcia-Rulfo) finit également par blesser mortellement Ray et Rachel dans les tirs croisés. Cela rend Ray encore plus furieux et sa vie part en vrille. Il passe deux ans de sa vie à essayer de comprendre l’origine de tous les problèmes de sa vie. Le reste du film suit Ray et Rachel fuyant les griffes des agents du FBI et les ombres du tueur à gages qui les empêchent d’obtenir une sorte de rédemption.

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Le reste du film se déroule dans le contexte d’un récit typique de fugitif en fuite, suivi de près par l’un des agents du FBI joué par Lex Scott Davis qui tente d’aider Rachel à donner un sens à sa tragédie.

Pour en venir à la nécessité pour le film d’aborder les problèmes qui prévalent dans son univers, Sweet Girl s’en éloigne fortement. Dans l’appât d’être un thriller qui engage le public, le film utilise le contexte politique et la conspiration qui le fait avancer comme de simples points d’intrigue.

Il ne prend pas le temps de ralentir pour nous permettre de mieux comprendre les deux personnages centraux, ni n’a un sens approprié de la façon dont le traumatisme et le deuil fonctionnent réellement. Je veux dire, je comprends que c’est différent pour certaines personnes et que la violence peut être comme un exutoire à ces émotions, mais l’idée du film est de se livrer à ces deux personnes dans autant de feux croisés que possible; de manière à donner à cette histoire un bord lisse est vraiment paresseux.

Bien qu’il n’y ait rien de mal à cela, ce manque de progression correcte de l’intrigue entrave vraiment le sous-texte lourd du film. D’une certaine manière, le film glorifie le choix de son protagoniste de se venger sans le tenir pour responsable. Il l’en absout presque aussi. Cependant, grâce à la séquence du deuxième acte où Ray et Rachel retrouvent Amos Santos dans un restaurant, ce faux pas flagrant est considérablement atténué.

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Mais là encore, le film piège un rebondissement vraiment peu original dans le mélange qui fait dérailler le film dans le troisième acte. Un grand travail de fond est nécessaire pour un tel twist, mais le réalisateur Brian Andrew Mendoza échoue lamentablement dans ce contexte. Sweet Girl a trois scénaristes accrédités, ce qui pourrait être la raison pour laquelle il n’y a aucun sentiment de cohésion dans les moments plus intimes du film.

Une bonne partie du troisième acte fait également peser un bagage excessif sur les épaules d’Isabela Merced. La jeune actrice fait de son mieux, mais un manque de conseils appropriés de la part du scénariste place son personnage dans un étrange mélange de traits de personnalité polar-opposés. Elle est incapable d’équilibrer cette persona bancale et le film se noie juste post cela.

Brian Andrew Mendoza a été un collaborateur fréquent de Jason Momoa, le duo ayant conclu la série Netflix Frontier assez récemment. Cela montre que les deux ont un grand rapporteur l’un avec l’autre puisque Mendoza parvient à évoquer une performance émouvante de Mamoa. En tant que mari et père en colère contre l’establishment, tout en essayant de donner un sens au chagrin qui l’entoure, Mamoa incarne Ray Cooper de manière crédible. Un grand bravo également à Manuel Garcia-Rulfo dans le rôle du mercenaire. Il livre une performance menaçante.

Les louanges sont également dues à l’incroyable travail de cascadeur ici. J’ai particulièrement apprécié que Mendoza opte pour un combat plus proche du corps à corps plutôt que de faire voler les balles. Les séquences d’action, pour la majeure partie du film, sont bien chorégraphiées et intenses. Malheureusement, il n’y a pas grand-chose qui fonctionne dans Sweet Girl, et c’est triste car Mendoza affirme s’être inspiré de No Country for Old Men et de Fight Club. Alors que l’on peut clairement voir des bribes de ces deux grands films ici, le travail de Mendoza devient instantanément oubliable.

Note: 1.5/5